Moselle: soupçonné du meurtre de sa petite-amie, un jeune homme acquitté par la cour d’Assises
Un homme a été acquitté vendredi soir par la Cour d’assises de la Moselle, jugé dans le cadre du meurtre présumé de sa petite-amie. Jean Birze n’a pas été condamné pour la mort de la jeune Morgane, 20 ans, mais a écopé de prison ferme pour détentions d’armes.
Que s’est-il passé le 20 septembre dans la nuit à Oeting, un petit village de Moselle-est près de Forbach ? Morgane Lorang, âgée de 20 ans, avait été retrouvée morte par balles dans sa chambre au domicile familial de son ami où elle avait l’habitude de passer du temps. Le suspect numéro un, accusé du meurtre de sa petite-amie alors que leur relation était compliquée et que le couple semblait vivre une séparation que le jeune homme n’aurait pas accepté avait été mis en examen et écroué.
Les deux jeunes en présence d’amis avaient passé une soirée festive «sans accrocs» sur un parking à l’arrière de l’église du village d’Oeting. Une soirée qui se serait terminée vers 4h dans la nuit du 20 septembre. Ensuite, Morgane aurait rejoint le domicile de son meurtrier présumé chez qui elle devait y passer la nuit. Le coup de feu aurait été tiré vers 6h dans des circonstances qui sont restées floues durant le procès et qui n’ont jamais été clairement établies pendant l’instruction ouverte par le parquet de Metz.
- Peu d'éléments concrets pour valider la thèse du meurtre -
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Durant le procès qui a duré une semaine devant la Cour d’assises de la Moselle à Metz, Jean Birze a continué à nier le meurtre de Morgane parlant d’un malheureux accident. Selon lui, sa petite-amie aurait voulu se suicider avec une arme à feu et – en tentant de l’en empêcher – le coup de feu serait parti à bout portant en pleine poitrine. Pendant toute la durée du procès, Jean Birze a maintenu qu'il n'avait pas appuyé sur la détente.
Morgane, âgée de 20 ans, avait été retrouvée morte par balle au domicile de son petit-ami de l'époque, en 2014 à Oeting (Moselle).
Dans le doute et en l’absence de preuves contre l’accusé, la justice a décidé d’acquitter le jeune homme. La cour a pourtant annoncé ne pas avoir été convaincue par la version de Jean Birze. Mais le doute a profité à l'accusé. «Les éléments objectifs sont clairs: c’est un meurtre. Le tir à bout touchant est une exécution» a assuré l’avocat des parties civiles qui s’est battu pour faire condamner le jeune homme. L’expert balistique a assuré durant le procès que Morgane Lorang tenait l’arme par le canon et le barillet avant un tir qui a été effectué à bout touchant en plein cœur. L’avocat de l’accusé a défendu le fait qu’aucun élément matériel ou aucun témoignage ne rapporte le tir mortel réalisé par l’accusé.
- L'avocate générale avait demandé 20 ans de prison, le père de Morgane indigné -
L’avocate générale qui avait requis 20 ans de réclusion criminelle n’a pas obtenu gain de cause. Le jeune homme de 21 ans a été acquitté mais a toutefois été condamné à dix mois de prison ferme. Une peine qu’il n’effectuera pas en raison de sa détention provisoire de deux ans et demi après sa mise en examen pour l’homicide présumé de sa petite amie.
Le parquet a une semaine et demie pour faire appel de l’acquittement. .
Le père de Morgane a vertement réagit à la décision de la cour d’Assises. Cité par France Bleu: «ça veut dire quoi la justice en France ? Ca veut dire qu'on a le droit de prendre une arme, de tirer impunément et de sortir ! Ma gosse en attendant, elle est dans un trou de deux mètres !» s’est-il insurgé.
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