Moselle: le maire n’aura pas besoin de démissionner, Macron en tête dans sa commune

Politique

Les affiches officielles des 11 candidats à l'élection présidentielle de 2017 sur des panneaux à Nancy (Meurthe-et-Moselle), dimanche 23 avril. (PHOTO: LORACTU)

Le vote à Rhouling (Moselle), a été très serré ce dimanche à l’occasion du second tour de l’élection présidentielle. Un village où le maire avait menacé de démissionner si Marine Le Pen arrivait en tête dimanche. Emmanuel Macron est arrivé légèrement devant en recueillant 51,88% des voix devant la candidate du FN à 48,12%. 
Le maire de la petite commune de Rouhling (Moselle), 2 100 habitants, à quelques kilomètres de Sarreguemines près de la frontière franco-allemande ne voulait pas que Marine Le Pen arrive en tête dimanche pour le second tour de l’élection présidentielle. "Le vote FN progresse alors que c’est un village tranquille, sans délinquance, avec peu de chômage, et pas mal de travailleurs frontaliers qui vont en Allemagne. Imaginez si on devait rétablir la frontière, ce serait impensable" déplorait le centriste qui n’est pas affilié à un parti et qui a voté Macron au premier tour.

Après 37 ans de service, Jean Karmann promettait de démissionner avec le soutien de son conseil municipal, selon France Bleu, si la candidate frontiste arrivait en tête. Au premier tour, Le Pen a obtenu 31,73 % des voix à Rouhling, une commune de 2 100 habitants près de Sarreguemines en Moselle. Emmanuel Macron est arrivé loin derrière à 20,11% et Jean-Luc Mélenchon à 17,87%. 

- Un vote serré favorable à Macron -

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En Seine-Maritime, le maire de Beaurepaire, un village de 490 habitants, a annoncé sa démission ce dimanche, après avoir vu Marine Le Pen l'emporter largement dans sa commune (52,05%). "Pas supportable pour lui de diriger une commune qui vote FN", raconte France Bleu Normandie. 

Mais finalement, le maire a fait machine arrière et a annoncé qu'il démissionnerait en fonction des résultats obtenus aux législatives. "J'attends de voir si le paysage politique va s'éclaircir", a-t-il déclaré à nos confrères. 

Au premier tour, un maire du Pas-de-Calais avait dérapé en qualifiant ses habitants de connards alors que Marine Le Pen était largement arrivée en tête dans sa commune. "C’est catastrophique ! Il est possible que je démissionne car je ne veux pas consacrer ma vie à des connards" avait lancé le maire Divers gauche. Marine Le Pen était aussi largement en tête du premier tour avec 38,07 % des suffrages, devant Jean-Luc Mélenchon (19,25 %) et Emmanuel Macron (17,29 %). Il n’avait finalement pas démissionné.