Elus, chefs d'entreprises, jeunes... ces visages de la "galaxie" Macron dans la région

Nancy - 09/05/2017 15h39 - mis à jour le 10/05/2017 19h55
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Elus, chefs d'entreprises, jeunes... ces visages de la "galaxie" Macron dans la région
Politique
Thierry Jean (à gauche), Béatrice Agamennone, Richard Lioger et Carole Grandjean.

Le mouvement La République En Marche (ex-En Marche) qui a porté Emmanuel Macron au pouvoir doit dévoiler jeudi la liste de ses 577 candidats aux législatives en vue de donner une majorité au nouveau président élu. Quelle est la galaxie Macron en Lorraine ? Qui a rejoint le mouvement ? Novices en politique, société civile ou élus confirmés…

En Lorraine, Emmanuel Macron est arrivé en tête dimanche dans 19 circonscriptions contre 2 pour Marine Le Pen. Au premier tour, M. Macron était arrivé en tête dans 3 circonscriptions contre 15 pour Marine Le Pen. Pour le moment, aucun candidat "La République en Marche" n'est encore connu dans la région même si plusieurs personnalités ont fait connaître leur candidature à la candidature pour décrocher l'étiquette. A Metz, le premier adjoint (PS) Richard Lioger par exemple ou dans la 6ème circonscription de Meurthe-et-Moselle, celle de Pont-à-Mousson, Hélène Rossinot, fille d'André Rossinot qui est le président de la métropole de Nancy et ex-maire de la cité ducale. 

Le mouvement qui devient cette semaine La République En Marche a séduit depuis sa création en avril dernier de nombreux élus de gauche, du centre ou de droite mais aussi des membres de la société civile qui ne s’étaient jamais engagés en politique. Qui sont-ils ? Quelles sont leurs ambitions ?

Béatrice Agamennone, référente du mouvement pour le département de la Moselle a rejoint en Marche avec l’étiquette tant recherchée par Emmanuel Macron, celle de la «société civile». Fille et petite-fille de militaires, ingénieure dans la fonction publique, elle assure avoir des points communs avec le maire (PS) de Metz Dominique Gros qu’elle a décidé de rejoindre en 2014 lors de la campagne des municipales même si elle assure ne «pas être socialiste». Celle qui est devenue adjointe en charge des Espaces verts, du développement des parcs, des jardins partagés, des jardins familiaux considère que le mouvement «n’est pas une maison d’hôte» et ne sera pas candidate aux législatives en juin. Elle continuera à structurer le mouvement dans le département.

Ludovic Mendes, en charge de la coordination des jeunes dans le mouvement pour le Grand-Est est aussi un nouveau visage de la politique locale. Issu lui aussi de la «société civile» et chef d’entreprise, le jeune homme compte bien décrocher une investiture La République En Marche pour les législatives et faire son entrée à l’Assemblée nationale pour offrir un coup de jeune au vieux Palais Bourbon. En 2015, le jeune homme s’est aussi fait connaître à Metz où il s’est engagé dans le milieu associatif et militant à gauche. Il est aussi connu pour avoir organisé des rassemblements de soutien à Charlie Hebdo au lendemain des attentats ou encore de soutien aux migrants au plus fort de la crise en septembre de la même année.

- Des élus municipaux, des chefs d'entreprises, des cadres, des jeunes -

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Richard Lioger, 1er adjoint au maire PS de Metz n’est pas un novice en politique. Le bras droit du maire à qui l’on promet de reprendre le flambeau de Dominique Gros aux municipales de Metz pour la gauche est candidat pour obtenir une investiture de La République en Marche et compte bien offrir le plus de députés à Emmanuel Macron. L’homme qui est en charge de l’urbanisme à la ville et suit de nombreux grands chantiers (Muse, quartier de l’Amphithéâtre, centre des congrès…) a rejoint En Marche! dès la première heure à l’hiver 2016 quand Emmanuel Macron s’est jeté dans le grand bain  présidentiel. «Emmanuel Macron essaye de dépasser les clivages. Il veut s'adresser au peuple. Si on avait des recettes à droite et à gauche, notre pays ne serait pas dans cette situation. Il veut transcender ces choses et se présente finalement comme quelqu'un de pragmatique» déclarait-il en novembre dernier quand nombre de ses collègues de gauche de la mairie critiquaient la «bulle Macron» prête à exploser.

Thierry Jean, adjoint à l’économie auprès du maire PS de Metz. C’est aussi un rallié de la première heure d’Emmanuel Macron dès l’hiver dernier et désormais une figure de l’équipe municipale de Metz. Loin d’être novice, celui qui est passé par le Modem, ce chef d’entreprise décrit comme l’un des hommes les plus influent de la ville est en charge de l’économie et du centre des congrès dans la majorité municipale qu’il a rejoint dès 2008 aux côtés de Dominique Gros.  «Macron est dans une ligne qu’on a du mal à cerner en France : c’est un libéral de gauche. C’est-à-dire qu’il pense que le meilleur moyen de produire de la richesse, c’est l’économie de marché, mais qu’il faut que l’État joue son rôle dans la répartition de cette richesse» disait M. Jean en octobre 2016. S’il a fait campagne ardemment et a été à la manœuvre pour accueillir Macron dans sa ville pendant la campagne, il ne sera pas candidat aux législatives.

Jean-Pierre Masseret, sénateur PS de la Moselle ; Stéphane Getto, cadre dans une grande banque; Ludovic Mendes, coordinateur des jeunes avec Macron dans le Grand-Est

Carole Grandjean, référente du mouvement dans le département de Meurthe-et-Moselle. Elle sera candidate aux législatives dans la 1ère circonscription du département qui comprend Nancy et qui a offert un score vertigineux à Emmanuel Macron dimanche (72,91%). Ella rejoint le mouvement en septembre dernier quelques mois après sa création (avril 2016). A 33 ans, cette cadre d’entreprise issue de la société civile veut incarner ce renouveau de la politique au cœur du projet Macron. Responsable des ressources humaines pour le géant Elior dans le Nord-est, elle supervise 800 salariés. Celle qui croyait à la victoire dès les premiers instants compte bien entrer en juin à l’Assemblée nationale et permettre à la future majorité présidentielle de compter des femmes. Qui plus est jeune et issue du monde de l’entreprise privée.

- Des profils atypiques pour les législatives -

Stéphane Getto, relais territorial pour le nord de la Meurthe-et-Moselle. Cet ancien journaliste du Républicain Lorrain, directeur de la communication de l’ex-région Lorraine et actuel cadre de la communication dans une grande banque en Lorraine est aussi un autre visage de la société civile dans le mouvement La République En Marche. Il pourrait également être candidat aux législatives dans la 3ème circonscription de Meurthe-et-Moselle, celle du secrétaire d’Etat au Budget qui est député sortant, Christian Eckert et candidat à sa réélection. Réponse jeudi. A 44 ans, c’est son premier engagement politique.

Hélène Rossinot, interne en médecine et militante du mouvement en Marche! Celle qui se décrit comme une «joueuse d'échecs, passionnée de politique, sport, littérature, gastronomie et langues étrangères et amoureuse de Nancy et de la Lorraine» compte bien s’engager pour la première fois en politique sous les couleurs du mouvement d’Emmanuel Macron. Engagée dans la campagne, t-shirt rose d’En Marche sur le dos et tracts en main, elle a fait savoir qu’elle briguerait une investiture dans la 6ème circonscription de Meurthe-et-Moselle, celle de Pont-à-Mousson (Macron à 54,24%, Le Pen à 45,71%). La politique ne lui est pas étrangère. Fille d’André Rossinot, actuel président de la métropole du Grand-Nancy et ex-maire de Nancy, elle y baigne depuis l’enfance.

Les autres soutiens...

Parmi les autres soutiens, plus ou moins connus, Emmanuel Macron peut aussi compter sur le sénateur et ex-président PS de la région Lorraine Jean-Pierre Masseret, Raphaël Pitti, adjoint au maire de Metz et médecin-urgentiste très investit sur le terrain en Syrie, le député sortant PS de Meurthe-et-Moselle Jean-Yves Le Déaut, la conseillère régionale PS Rachel Thomas, Guy Cambianica , conseiller délégué à la Mobilité au maire PS de Metz, Antoine Le Solleuz, conseiller municipal ex-Modem à Nancy, Belkhir Belhaddad adjoint au Sports à la mairie de Metz, …

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