Affaire Grégory: "si c’est eux, j’ai été élevée par des monstres" réagit la fille du couple écroué
Valérie Jacob se dit sous le choc après la mise en examen de ses deux parents dans l’affaire Grégory. Ses parents, la grande-tante et le grand-oncle du petit Grégory, ont été mis en examen et écroués pour "enlèvement" et "séquestration de mineur suivie de mort", soupçonnés d'être impliqués directement dans le meurtre de l'enfant.
En froid avec ses parents depuis des années. Valérie Delaite s’est exprimée vendredi devant les caméras de TF1 sur la mise en examen de sa mère et son père dans l’affaire de la mort du petit Grégory. Pour elle, cette révélation est un choc. "Imaginez, je ne peux être que choquée. J’ai habité chez ces gens-là. Si c’est eux qui ont eu à faire à quoi que ce soit dans ça… Je me dis que si c’est ça j’ai quand même été élevée par des personnes qui sont monstrueuses."
Au micro de France Info, elle explique également son incompréhension "(Si c’est avéré), je me demande comment ils ont pu vivre 32 ans comme ça, pu se regarder dans une glace, vivre leur vie comme ils faisaient, tout à fait normalement, avec un secret comme ça." Valérie Delaite est la fille unique du couple et s’était éloignée de ses parents depuis plus de 25 ans. "C’est vrai que c’est une famille vraiment très spéciale… Vous savez quand vous avez une mère qui vous renie, c’est que c’est une famille spéciale."
Affaire Grégory: un couple au cœur des accusations et des zones d’ombre
Affaire Grégory: vers la piste du complot familial pour assassiner l’enfant
Aujourd’hui mariée et mère de deux enfants, Valérie Delaite espère que la vérité soit établie : "Que la vérité éclate un jour, ce sera très bien vis àvis du petit Grégory, qu’il puisse reposer enfin en paix." Et tient à prendre ses distances avec l’affaire : "Ca ne me fait pas de bien non plus à moi. Parce qu’après, les gens qui me côtoient, comment ils vont réagir ? Alors que je n’ai rien à voir dans tout ça, moi, je suis juste une victime aussi quelque part."
- En froid avec ses parents depuis 15 ans -
Vendredi à Dijon, Marcel et Jacqueline Jacob, 72 ans, ont été mis en examen et écroués. Placée en garde à vue également, la belle-soeur du père de Grégory, Ginette Villemin, 61 ans, avait été remise en liberté jeudi.
Les soupçons se fondent notamment sur des rapprochements graphologiques ou lexicaux – la récurrence de l’expression "le chef" pour désigner Jean-Marie Villemin – dans une affaire qui regorge de lettres anonymes. Les enquêteurs pensent avoir identifié les fameux "corbeaux" et qu’ils ont joué un rôle dans la mort de l’enfant, compte-tenu de leur degré de connaissances des faits et de l’absence d’alibis le jour du drame.
Des écrits de Jacqueline saisis chez les Jacob doivent faire l’objet d’une nouvelle comparaison d’écriture. Mais la défense des deux septuagénaires, jamais inquiétés jusqu’alors même si leurs noms figuraient dans les méandres de la procédure, demande des preuves là où elle ne voit que conjectures.
0 Commentaire