Mis en examen, François Fillon s’affirme "innocent"
Le candidat à la présidentielle a été mis en examen mardi dans l’affaire des soupçons d’emplois fictifs. Ce mercredi, il réaffirme n’avoir rien à se reprocher et se dit "innocent".
François Fillon a été mis en examen mardi, avec 24 heures d’avance sur la date prévue, notamment pour détournement de fonds publics et recel d’abus de biens sociaux, dans l’enquête sur les soupçons d’emplois fictifs de son épouse et ses enfants comme assistants parlementaires, a annoncé son avocat Me Antonin Levy. "La mise en examen est intervenue ce (mardi) matin. L’audition a été avancée pour qu’elle se déroule dans des conditions de sérénité" a-t-il dit.
François Fillon a été mis en examen mardi notamment pour "détournement de fonds publics", "recel et complicité d’abus de biens sociaux" et "manquement aux obligations déclaratives à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique", a confirmé une source judiciaire. Il est le premier candidat majeur à une élection présidentielle à concourir avec le poids d’une mise en examen sur les épaules. Il avait promis qu’il se retirerait de la course à l’Élysée dans une telle hypothèse, avant de revenir sur cet engagement.
- "Je suis innocent" -
Au coeur de l’affaire qui a bouleversé sa campagne se trouve l’emploi, révélé fin janvier par Le Canard enchaîné, de son épouse Penelope comme assistante parlementaire—de 1986 à 2013 avec des interruptions—, alors qu’elle semblait jusque-là n’avoir eu aucun rôle politique à ses côtés. L’enquête porte également sur les activités de Penelope Fillon à La Revue des deux mondes, pour lesquelles elle a perçu environ 100 000 euros brut entre mai 2012 et décembre 2013 et dont le propriétaire, l’homme d’affaires Marc Ladreit de Lacharrière, est un proche du candidat Les Républicains. Elle doit être entendue à son tour le 28 mars. Autre sujet d’investigations, les emplois d’assistants parlementaires de deux enfants du couple auprès de leur père, alors sénateur, de 2005 à 2007.
Ce mercredi matin, sur Radio Classique, le candidat de la droite a réaffirmé qu’il était "innocent" de ces accusations. "Je voudrais dire que je suis innocent, que ma femme a travaillé avec moi pendant des années comme c’est le cas de centaines et de centaines de parlementaires dans le passé et en ce moment même. Et je suis convaincu que la justice, même si ça prendra du temps, établira cette innocence", a-t-il déclaré, évoquant de nouveau une "instrumentalisation" de la justice.
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