En Lorraine, UDI et LR ont négocié cinq circonscriptions pour les législatives
Le parti centriste UDI et la droite LR ont scellé un nouvel accord en vue des élections législatives malgré les prises de distance prises par certains élus en pleine tempête judiciaire touchant François Fillon. En Lorraine, LR a réservé cinq circonscriptions à son allié centriste.
"Le rassemblement de la droite et du centre est l’une des conditions du rassemblement plus large de tous les Français qui se retrouvent dans l’objectif du redressement national porté par François Fillon" ont expliqué François Fillon et Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI, dans un communiqué commun mardi. Les deux hommes se sont retrouvés avec d’autres représentants des composantes de l’UDI pour signer un accord électoral alors que les deux formations avaient pris leurs distances au lendemain de l’annonce, en conférence de presse, de la mise en examen du candidat LR.
L’UDI avait suspendu temporairement sa campagne avec François Fillon alors que près de 350 élus de la droite et du centre avaient quitté le candidat de la droite en pleine tempête politique et judiciaire. Depuis, la mise en examen du candidat a été officialisée – ce mardi – dans le cadre de l’enquête des emplois fictifs présumés de son épouse et de deux de ses enfants. "Cet accord est fondé sur un respect ancien et mutuel entre nos formations politiques. Nous avons, par le passé, gouverné ensemble. Nous gérons ensemble des villes, des départements, des régions, au service de nos concitoyens" poursuit le communiqué.
- En dépit des soucis judiciaires de François Fillon -
L’UDI revient aux côtés de Fillon au prix d’un accord électoral pour les législatives
L’accord comprend 96 circonscriptions sur 577 qui sont réservées à des candidats de l’UDI soutenus par le parti Les Républicains localement. En Lorraine, cinq circonscriptions sont réservées au parti centriste. Mostafa Fourar dans la 1ère circonscription de Meurthe-et-Moselle, Véronique Guillotin dans la 3ème de Meurthe-et-Moselle, Bertrand Pancher dans la 1ère de Meuse, Marie Tribout dans la 1ère de Moselle et André Wojciechowski dans la 7ème de Moselle seront candidats UDI-LR dans la région. Cet accord électoral a été plus fort pour les cadres du parti centriste qui ont mardi soir renouvelé leur confiance à François Fillon.
Jean-Louis Borloo, Jean-Christophe Lagarde, Laurent Hénart et Hervé Morin.
Dans la circonscription de Nancy-1 en Meurthe-et-Moselle, l’accord national es toutefois mis à mal. Le candidat de l’UDI soutenu par les instances Les Républicains Mostafa Fourar (par ailleurs adjoint au maire de Nancy, NDLR) sera concurrencé par le maire Les Républicains de Saint-Max. L’élu local qui ne respectera pas les consignes de son parti ne bénéficiera pas de l’étiquette dans cette circonscription où il est soutenu par Nadine Morano. Le maire UDI de Nancy Laurent Hénart s’oppose à cette candidature et soutient son adjoint à l’Education. Cette division de la droite et du centre pourrait coûter cher et profiter à la candidate PS sortante qui souhaite renouveler son mandat de députée.
- Couac dans la circonsription de Nancy-1 -
"Cet accord est fondé sur des valeurs et des objectifs communs" assurent M. M Fillon et Lagarde.
L'UDI avait dans un premier temps suspendu sa participation à la campagne de François Fillon. M. Lagarde avait demandé à ce que LR "trouve une solution de sortie" rapidement pour remplacer François Fillon sans ouvrir de "lutte fratricide".
François Fillon mis en examen pour "détournement de fonds publics" et "abus de biens sociaux"
Le maire de Nancy (UDI) Laurent Hénart qui préside le Parti radical, l’une des composantes de l’UDI, avait été encore plus en assurant que la campagne de François Fillon allait conduire à la défaite de la droite et du centre et avait appelé Alain Juppé à être le plan B. Devant son refus, M. Hénart a poussé la candidature de Jean-Louis Borloo mais sans succès. M. Hénart a refusé que ses troupes rejoignent Emmanuel Macron malgré une main tendue en septembre dernier alors que l’ex-ministre n’était pas encore candidat.
Plusieurs élus UDI de la région comme Laurent Hénart, David Valence maire de Saint-dié-des-Vosges, Patrick Weiten, député et président de la Moselle ou encore François Werner, maire de Villers-lès-Nancy avaient appelé dans une tribune au retrait de la candidature de François Fillon.
Ce nouveau soutien de l’UDI à François Fillon malgré les derniers rebondissements judiciaires a été malvenu du côté du MoDem qui a appelé à rejoindre Emmanuel Macron.François Bayrou a dénoncé une opération mercantile de l’UDI.
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