Jean-Marie Le Pen critique l'hommage "équivoque" à "l'homosexuel" Xavier Jugelé
Le père de Marine Le Pen, candidate qualifiée pour le second tour de la présidentielle, a dérapé vendredi en déplorant l’hommage national rendu au policier tué par un terroriste sur les Champs-Elysées en raison de son homosexualité.
L'ancien président du Front national a critiqué l'hommage national rendu mardi à Xavier Jugelé, le policier assassiné sur les Champs-Elysées. "Etonné par la dimension" qu'on donnait à cette cérémonie, selon lui, la Nation a rendu "plutôt hommage, qu'au policier, à l'homosexuel". Se disant également "choqué", Jean-Marie Le Pen a estimé que "cette particularité familiale doit être tenue à l'écart de ce genre de cérémonie".
Jean-Marie Le Pen juge que l'hommage national rendu mardi au policier Xavier Jugelé, assassiné la semaine dernière sur les Champs-Élysées par un présumé djihadiste, célébrait plus "l'homosexuel" que "le policier". Dans son dernier journal de bord vidéo, diffusé vendredi, le président d'honneur du Front national se dit "étonné" et "un peu choqué" par la dimension "équivoque" donnée à la cérémonie, présidée mardi par François Hollande.
"On rendait plutôt hommage à l'homosexuel qu'au policier", a-t-il affirmé. "Je pense que cette particularité familiale doit être tenue à l'écart de ce genre de cérémonie", a-t-il ajouté, tout en concédant que Xavier Jugelé "mérite certainement l'estime et l'attachement de nos compatriotes comme membre de ces forces de l'ordre chargées de nous protéger".
Jean-Marie Le Pen a été exclu le 20 août 2015 du parti qu'il a contribué à fonder en raison de ses propos suscitant régulièrement la polémique. Ces propos ont été jugés pénalisants pour la stratégie de "dédiabolisation" du parti voulue par sa fille Marine Le Pen. Le député européen a néanmoins obtenu devant la justice de rester président d'honneur du Front national.
- Marine Le Pen obligée de se démarquer de son père -
Interrogée ce vendredi, Marine Le Pen a fait savoir qu’elle n’était "absolument" pas choquée. Et de déclarer: "Je serai toujours aux côtés des policiers, des policiers qui sont assassinés par le fondamentalisme islamiste. J’ai trouvé cette cérémonie très digne et j’ai été très touchée par le discours qui a été tenu par le compagnon (de Xavier Jugelé)".
Mardi 25 avril, le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl avait saisi la justice après la publication sur les réseaux sociaux de commentaires "ignobles et intolérables". Cette saisine de la justice pour "apologie de crimes" et "provocation à la haine et à la violence en raison de l'orientation sexuelle" vise des commentaires postés le 22 avril par un internaute, ainsi qu'une vidéo publiée sur Youtube.
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