"J'ai le monopole de la protection du peuple" lance Marine Le Pen
Marine Le Pen s'est défendue vendredi matin, dernier jour de la campagne, dans la matinale de RTL: "Ma parole n'est que l'écho de la violence sociale qui va exploser dans ce pays" avant d'ajouter : "La terrible violence était celle du projet d'Emmanuel Macron" a-t-elle assuré se défendant de sa prestation du débat de mercredi soir.
Revenant sur les critiques sur sa prestation au grand débat présidentiel, Marine Le Pen s'est défendue dans la matinale de RTL : "Ma parole n'est que l'écho de la violence sociale qui va exploser dans ce pays" avant d'ajouter : "La terrible violence était celle du projet d'Emmanuel Macron". "Il y a deux projets de société : le mien qui est un projet de protection, et le projet de dérégulation de M. Macron", ajoute-t-elle.
En écho au "monopole du coeur" de Valéry Giscard d'Estaing, à la question de savoir si elle avait la monopole de la colère, la candidate du Front national a répliqué qu'elle avait "le monopole de la protection du peuple", estimant qu'Emmanuel Macron était "le candidat de l'oligarchie". A propos des critiques de son père qui a trouvé que le débat n'avait pas été à la hauteur, Marine Le Pen a lancé : "Vous avez remarqué que mon père ne multiplie pas les compliments à mon égard".
La présidente du Front national est revenue sur les questions économiques qui l'avaient mise en difficulté lors du grand débat, notamment l'euro et les retraites.
Sur l'hypothèse d'une double monnaie, Marine Le Pen a rappelé que "la monnaie commune ne serait pas en circulation". "Les Français ne connaîtront que ce qui sera peut-être le nouveau franc", ajoute-t-elle. "Ça permettra de booster les exportations", explique Marine Le Pen avant de préciser : "Maîtriser notre monnaie permet de maîtriser notre économie, et ainsi d'éviter la catastrophe du chômage de masse".
- Explications sur l'euro et la retraite à 60 ans -
"La valeur de la monnaie n'a aucune influence sur l'épargne", se défend-elle à propos d'une éventuelle dépréciation qu'elle évalue aujourd'hui à 7 ou 8%. En revanche, "avec les règles de l'Union européenne, les banques pourront puiser dans les comptes des épargnants pour se renflouer en cas de faillite des banques !", lance-t-elle.
Marine Le Pen a-t-elle reculé sur le dossier des retraites ? "Non", assure la candidate du Front national qui explique que "la loi serait voté immédiatement", mais que "son application sera progressive", comme ce fut le cas des précédentes réformes des retraites.
"Sur la retraite, il y a un calendrier : je reviendrai progressivement à la possibilité pour les Français de prendre leur retraite à 60 ans avec 40 annuités", explique Marine Le Pen, qui ajoute : "Je revaloriserai les petites retraites. La situation de nos retraités n'est pas à la hauteur de la grandeur de notre nation".
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