Ferrand ne démissionnera pas du gouvernement car il a sa "conscience pour lui"
Le ministre de la Cohésion des territoires a exclu de démissionner, ce mercredi au micro de France Inter. Mardi soir, le Premier ministre Edouard Philippe a répété son soutien à son ministre mis en cause dans une affaire immobilière et critiqué pour avoir embauché son fils comme assistant parlementaire à l'Assemblée nationale.
Interrogé sur l'affaire du montage immobilier avec les Mutuelles de Bretagne, le secrétaire général de La République En Marche (LREM) se défend: «Je ne suis pas un faux cul. La justice est souveraine, les journalistes posent des questions, j'y répond. On m'interroge sur ma vie d'avant. Je n'ai pas un tempérament de victime, je ne me défile pas. Nous n'avons rien trahi. On met en cause des choses qui datent de 2011. Nous sommes aujourd'hui dans une autre temporalité.»
Avant d'ajouter: «Il n'y a que la justice qui puisse lever le soupçon, il faut respecter la souveraineté de la justice. Mais tout ce que j'ai fait dans ma vie professionnelle est légal, public et transparent. J'ai fourni toutes les pièces, tous les éléments de réponse pour que les Marcheurs soient éclairés. Oui je suis un homme honnête.»
Il précise qu'il a n'a fait que prendre «des précautions pour protéger cette entreprise qu'[il] aime tant». Sur la question d'une éventuelle démission, le ministre tranche: «Je ne me retirerai pas. J'ai ma conscience pour moi. Maintenant, je veux me consacrer à mes priorités de ministre.»
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Le ministre de la Cohésion des territoires est interrogé par un auditeur de France Inter sur la possibilité de renoncer à son mandat afin de favoriser une majorité pour le gouvernement d'Edouard Philippe, «même s'il n'est pas coupable»:
«Je ne me retierai pas, car je ne suis pas mis en cause par la justice et que je veux me consacrer à mon ministère. Je suis attaché à la liberté de la presse mais cette enquête journalistique crée un tintamarre médiatique. Que je sache, ni la justice ni les électeurs ne se sont prononcés. Je ferai campagne pour aller chercher la légitimité populaire», a t-il répondu.
- 70% des Français souhaitent la démission de Richard Ferrand -
Questionné sur l'enjeu moral de l'affaire, en comparaison à celle de François Fillon, Richard Ferrand se défend: «La principale différence avec l'ancien premier ministre est que je ne suis pas mis en cause par la justice. Sur la question de mon fils, un parlementaire sur cinq a un membre de sa famille qui travaille avec lui. Je ne dis pas que c'est bien, mais je l'ai fais seulement quatre mois et payé au SMIC. Avec la campagne, nous avons compris que cela n'était plus admissible.»
«Par l'effet de masse, on a l'impression que c'est l'affaire du siècle. Mais les gens sur le terrain savent ma passion pour le territoire. La tentative c'est d'atteindre un premier marcheur. Certains responsables de parti veulent instrumentaliser cela. De grâce, il n'y a pas d'affaire», a tranché le ministre.
70% des Français jugent que Richard Ferrand devrait démissionner, selon un sondage Harris Interactive pour RMC et Atlantico. 73% estiment que les faits reprochés sont "graves". Sondage réalisé en ligne le mardi 30 mai selon la méthode des quotas auprès de 924 personnes.
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