Législatives: une candidate FN en Moselle poursuivie pour la diffusion d’une "fake news"
Le parquet de Metz (Moselle) poursuit une élue Front national qui est aussi candidate aux législatives pour la diffusion sur les réseaux sociaux d’une fausse information. Françoise Grolet avait inventé une fusillade visant un bus du réseau de transports en commun de l’agglomération de Metz.
«Un Mettis A (Woippy/ Borny) attaqué par balles hier à 21h à Borny. Chauffeur sous le choc. Il est temps de restaurer l’ordre !» assurait Françoise Grolet, conseillère municipale de Metz et régionale du Grand-Est (FN) le 5 janvier dernier. Ce message affirmation publié sur son compte Twitter et sa page Facebook n’était pas passé inaperçu dans le débat public local. Le maire (PS) de Metz et plusieurs médias locaux avaient démenti l’information publiée par Mme Grolet qui n’avait pas retiré ses publications.
Le parquet de Metz a décidé de poursuivre l’élue frontiste pour "diffusion de fausse nouvelle susceptible de troubler la sécurité publique" après une plainte en janvier du maire socialiste de Metz et de la municipalité. L’élue sera jugée devant le tribunal correctionnel de Metz mercredi où elle devrait demander le renvoi de l’audience pour préparer sa défense, a-t-on appris de sources concordantes.
- Une fausse information -
(CAPTURE FACEBOOK)
L’information comme quoi un bus avait été visé par balles durant cette soirée du 4 janvier a été démenti par la direction du réseau de transport en commun de Metz Métropole mais aussi par des sources policières.
Selon une liste publiée ce lundi par le FN, Françoise Grolet sera candidate aux législatives dans la 3ème circonscription de Moselle comprenant notamment Metz.
Le FN est régulièrement mis en cause pour la diffusion de fausses informations. Avant le second tour de la présidentielle, le vice-président du parti et candidat aux législatives à Forbach (Moselle) Florian Philippot avait été raillé après avoir relayé un faux SMS du mouvement En Marche!. Dans ce faux SMS, l’antenne locale de Reims où Marine Le Pen effectuait son dernier déplacement de campagne, il était demandé aux militants du mouvement d’Emmanuel Macron de venir perturber le déplacement de la candidate FN à la présidentielle. Le n°2 du FN avait juré quelques jours plus tard ne jamais avoir relayé de «fake news».
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