Philippot quittera le FN si son parti change d'avis sur l'euro
"Si le Front demain garde l'euro ? Non. Je ne suis pas là pour garder un poste à tout prix et défendre l'inverse de mes convictions profondes, et je me battrai toujours pour l'indépendance de mon pays", a déclaré le vice-président du Front national ce jeudi sur RMC. Après le retrait de Marion-Maréchal Le Pen qui ne sera pas candidate aux législatives, le débat sur l'euro divise le FN après sa défaite à la présidentielle.
La cacophonie règne au sein du Front National. Si Marine Le Pen a fait de l’abandon de l’euro comme monnaie unique l’un des piliers de son programme depuis plusieurs années, ce choix économique pourrait s’avérer électoralement risqué. Aujourd’hui, la question du maintien de cette mesure est posée au FN. Face à cette confusion, Florian Philippot clarifie son point de vue : "Si le Front National garde l’euro, je quitterais le parti".
Le vice-président du FN qui est candidat aux législatives dans la 6ème circonscription de Moselle à Forbach a prévenu jeudi qu'il quittera son parti en cas d'abandon de la sortie de l'euro. "Si le Front demain garde l'euro ? Non. Bien sûr que non. Je suis pas là pour garder un poste à tout prix et défendre l'inverse de mes convictions profondes. [...] Je ne crois pas un seul instant qu'un parti qui défende la nation, la France [...] renonce à un débat qui est essentiel" a prévenu M. Philippot sur RMC.
"Je pense qu'on y perdrait en crédibilité. Ceux qui pensent qu'on y gagneraient se trompent. Parce qu'en face, on serait très légitimes à nous dire : +Mais alors, vous avez menti aux Français pendant 15 ans. Mais peut-être que vous vous trompez aussi sur les frontières et Schengen, puisque vous vous êtes trompés sur l'euro ?+ Vous imaginez dans quel cercle on rentrerait ? Ne croyons pas que faire plaisir à nos adversaires, c'est nous renforcer" a mis en garde le très influent numéro 2 du Front national qui est au coeur des critiques depuis la défaite de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle dimanche 7 mai. Deux lignes s'affrontent désormais dans le parti où par exemple Gilbert Collard, député du Rassemblement Bleu Marine ou Robert Ménard, maire de Béziers ont indiqué cette semaine que le FN doit abandonner le projet de sortie de la monnaie unique européenne.
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