Législatives: Filippetti (PS) dans un camp de migrants à Metz déplore des "conditions de vie inhumaines"
La députée PS de Moselle et candidate aux législatives dans la 1ère circonscription s’est rendue mardi après-midi dans un camp de migrants de Metz pour rencontrer migrants et bénévoles. Elle a déploré des «conditions de vie inhumaines».
La campagne des législatives est lancée. Aurélie Filippetti s’est rendue dans le « camp de Blida» à la mi-journée, a-t-on appris de sources concordantes. La députée socialiste de Moselle et candidate à sa réélection dans la 1ère circonscription s’est rendue mardi après-midi dans un camp de fortune qui accueille plusieurs centaines de migrants et dont les autorités ont dû mal à gérer les arrivées.
La candidate qui avait soutenu Benoit Hamon à la présidentielle et qui appartient à l’aile gauche du PS y a effectué l’un de ses premiers déplacements de campagne. «Nous ne voulons pas faire la une des médias, ce n’est pas un coup politique pour gagner des voix. Il n’y a eu ni photos, ni point presse» note son entourage qui n’avait pas convié les journalistes lors de ce déplacement. Sa visite du camp est «à l’invitation de plusieurs bénévoles qui aident les migrants au quotidien».
Les militants associatifs qui luttent pour offrir un toit décent aux demandeurs d’asile alertent les élus locaux depuis des mois. «Elle s’est engagée à faire le maximum pour alerter la municipalité et la préfecture de Moselle pour améliorer les conditions de vie qui sont clairement inhumaines, c’est son constat, sans sanitaires et sans aucun confort de base» déplore l’un de ses collaborateurs qui s’est rendu sur place avec la candidate PS. «C’est un véritable parcage» a-t-il déploré, assurant que Mme Filippetti «s’est déjà rendue sur le terrain dans de tels campements et s’intéresse au sujet depuis plusieurs années».
- Metz face à l'arrivée des demandeurs d'asile -
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Mme Filippetti a également échangé avec des migrants, selon les mêmes sources.
La candidate socialiste va enchaîner les réunions de campagne dès ce soir à Rombas et mercredi soir à Amnéville dans une ville qui a placé Marine Le Pen au-dessus des 50% au second tour de l’élection présidentielle. Sortante, Aurélie Filippetti est en difficulté dans cette circonscription de Moselle qui a placé Emmanuel Macron en tête (61,58%), toutefois en dessous de son score national, devant Marine Le Pen (38,48%).
En avril, le camp a rouvert ses portes après avoir été démantelé durant l’hiver pour faire face à l’afflux de migrants dans la région de Metz qui est particulièrement exposée aux flux de migrants qui demandent l’asile, notamment ceux en provenance d’Europe de l’Est. Le nombre de demandeurs d’asile a progressé de 63% au cours des trois premiers mois de l’année 2017.
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