En Moselle, 300 manifestants à Sarrebourg pour garder ses migrants
Plusieurs centaine de manifestants se sont rassemblés dimanche à Sarrebourg (Moselle) pour soutenir les migrants d’un village voisin qui doivent bientôt partir. Un collectif de solidarité pour les migrants estime qu’ils se sont bien intégrés à la population locale.
Entre 200 et 300 manifestants se sont rassemblés dimanche après-midi à Sarrebourg, dans le sud du département de la Moselle pour soutenir les migrants d’un village voisin qui doivent bientôt quitter leur centre d’accueil.
Créé il y a dix jours par des habitants de Moselle-Sud, dont plusieurs aident au quotidien les 46 migrants du Relais des Étangs, ce collectif s’est formé alors que la situation s’aggrave. Les migrants en provenance de la jungle de Calais doivent quitter Languimberg, un village voisin de Sarrebourg, dès le 31 mars. Quatre d’entre eux ont reçu ces derniers jours des obligations de quitter le territoire français, accompagnées de procédures express sans possibilité de recours ; ce qui signifie pour eux un retour quasi certain dans leur pays. Le collectif souhaite pour tous les migrants accueillis dans ce centre de Moselle un traitement de leur dossier en France et une garantie de ne pas être expulsé jusqu’à un examen de leur situation par l’administration française.
- Réfugiés 'welcome' -
Plusieurs militants de la société civile et du monde associatif mais aussi des militants politiques comme ceux du Parti Communiste Français (PCF) garnissaient les rangs des manifestants dimanche. Une minute de silence a été observée devant la sous-préfecture de Sarrebourg et le nom des migrants a été inscrit sur des panneaux. «Je suis Adam», «Je suis Philippe», «Je suis Mohamed» pouvait-on lire sur les pancartes. «Welcome (Bienvenue, NDLR)» notait une pancarte s’adressant aux migrants.
Dans les Vosges, un village se mobilise également pour que les migrants de la jungle de Calais restent. Leur arrivée avait provoqué des débats dans ce petit village comme partout ailleurs quand le gouvernement a démantelé la jungle de Calais en répartissant les migrants dans des dizaines de centres d’accueil. A Monthureux-sur-Saône, dans le sud du département de 500 000 habitants, le ton de la population a bien changé cet hiver. A l’arrivée du printemps alors que la poignée de migrants doit s’en aller, le village se mobilise pour faire rester ces réfugiés. La vingtaine de migrants principalement en provenance du Soudan (ils étaient une cinquantaine au départ, NDLR) s’est parfaitement intégrée sans incident à noter en cinq mois.
Une pétition a été lancée pour alerter la population locale. Les réfugiés de l’ex-jungle de Calais étaient hébergés dans les locaux d’une ancienne gendarmerie.
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