Alexandre Polmard, le jeune "boucher-star" ouvre son restaurant à Nancy
Le jeune boucher originaire de Meuse s’apprête à ouvrir son second restaurant-boucherie-charcuterie. Surnommé le «boucher des stars» grâce à une clientèle haute-couture, Alexandre Polmard débarque dans la cité ducale après avoir conquis Paris.
L’entrepreneur-artisan va prendre ses quartiers en lieu et place d’un ancien fast-food pour étudiant «Subway», rue Stanislas à quelques mètres de la place éponyme à Nancy (Meurthe-et-Moselle). Alexandre Polmar qui a pris les rênes de l’exploitation familiale de bovins dans la Meuse s’apprête à ouvrir son second établissement dans sa région d’origine après avoir largement conquis les cœurs des parisiens.
Les gourmets parisiens s'arrachent ses côtes de bœuf six mois à l'avance. A 25 ans seulement, le boucher et éleveur lorrain Alexandre Polmard a misé sur internet et les boutiques de luxe pour conquérir Paris et Rome, tout en séduisant les chefs étoilés. A Saint-Mihiel, gros bourg situé entre Commercy (et ses madeleines) et Verdun (et ses dragées), sa famille d'éleveurs-bouchers s'est taillée une belle réputation depuis 1847.
C'est à New York, où il passait une année sabbatique avec le projet d'intégrer une école de commerce, que le jeune homme a décidé de reprendre l'affaire familiale, un jour de blues. "J'étais sur la 5e avenue, il neigeait. Ce qui me manquait, c'était la ferme", a raconté l'éleveur dans un portrait publié par l’AFP en 2015, affirmant que "sur le papier, être boucher à Saint-Mihiel, c'est pas trop sexy".
- Le fils a repris l'affaire familiale en Meuse -
Dans les années 1970, son père, François, qui "ne parlait que boucherie, même en vacances", avait lancé recherches et expérimentations sur la viande, avec l'aide d'ingénieurs agronomes, "pour apporter de la technologie au monde artisanal, sans pour autant que ce soit de l'industriel". Aujourd'hui, insiste le fils, Alexandre, "l'objectif, c'est de redonner à une viande une identité", et que les connaisseurs puissent "reconnaître à l'aveugle une viande, son origine ou son boucher", comme ils le font avec un vin.
A Nancy, le concept va mêler le commerce de proximité où il sera possible d’acheter pièces de boucherie et de charcuterie mais aussi un restaurant où on pourra déjeuner sur place. L’ouverture est prévue au courant du premier trimestre 2017. Sans nul doute, le savoir-faire et l’aura de l’éleveur-boucher va séduire les gourmets de la cité ducale.