Attentat déjoué: trois hommes arrêtés à Nancy mis en examen et écroués
Trois hommes soupçonnés d'avoir fourni une aide logistique aux deux suspects d'un projet d'attentat déjoué avant le premier tour de la présidentielle ont été mis en examen par un juge antiterroriste et écroués. Les trois suspects ont été interpellés cette semaine à Vandoeuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle), dans un quartier populaire de la banlieue de Nancy.
Les trois suspects, des jeunes hommes, ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et "acquisition, détention ou transport d'armes en relation avec une entreprise terroriste" par le parquet de Paris. Arrêtés cette semaine dans la banlieue de Nancy, les trois hommes ont été écroués dans la foulée, considérés dangereux pour avoir participé activement à la préparation d'un attentat juste avant le premier tour de l'élection présidentielle, dimanche 23 avril.
Un réfugié politique tchétchène de 24 ans et deux frères serbes du Kosovo, de 19 ans et 35 ans - interpellés mardi par la DGSI et le Raid - sont suspectés d'avoir été en contact et d'avoir aidé Clément Baur et Mohamed Merabet, arrêtés à Marseille quelques jours avant l'élection présidentielle. A ce stade de l'enquête leur degré d'implication n'est pas encore connu. Selon L'Est Républicain de samedi, les trois suspects auraient fourni les armes retrouvées dans l'appartement de Clément C. et Mohamed M. Un arsenal constitué d'armes à feu, dont un fusil-mitrailleur, et de quantités importantes d'explosifs, a été retrouvé lors de la perquisition du logement loué par les deux hommes arrêtés mardi à Marseille, avait déclaré le même jour le procureur de la République de Paris, François Molins.
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Le suspect Clément B., arrêté avec un complice mardi dernier à Marseille, aurait été fiché S (Sûreté de l’Etat) grâce à des renseignements donnés par les services territoriaux des Vosges, dans l’Est de la France affirmait la presse locale le week-end dernier. La préfecture n’a jamais confirmé cette information. La presse locale a également retrouvé son père qui vit toujours dans le département des Vosges, affirmant qu'il s'agit d'un bon garçon".
- Les trois hommes suspectés d'avour fourni des armes -
Les deux hommes interpellés à Marseille et suspectés d'avoir projeté un attentat "imminent" en pleine période électorale ont été présentés dimanche dernier à la justice en vue de leur mise en examen, a indiqué le parquet de Paris. Le parquet de Paris, qui a ouvert une information judiciaire notamment pour "association de malfaiteurs terroriste" et "acquisition, détention et transport d'armes", a requis leur mise en examen et leur placement en détention provisoire.
Aucune cible n'a été à ce stade identifiée, mais les enquêteurs ont notamment retrouvé, dans les téléphones de Baur et Merabet, des photos prises dans des lieux de rassemblement ou des rues de Marseille, et des recherches internet sur certains bars marseillais. Plusieurs éléments laissent penser que les deux hommes comptaient passer à l'acte dans cette ville ou ses environs et envisageaient plusieurs attaques, compte tenu de l'importance de leur arsenal.
Durant leur garde à vue, Clément Baur a affirmé qu'ils avaient renoncé à leurs projets d'action violente, selon une source proche de l'enquête citée par l'AFP.
Un homme arrêté en Moselle dans le village de Conthil, situé à 50 kilomètres de Nancy, a été relâché vendredi faute de charges tout comme un autre suspect interpellé à Miramas (Bouches-du-Rhône).
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