Mélenchon souhaite la fin de "tous les régimes concordataires" dont celui d’Alsace-Moselle
Le candidat de la France insoumise a annoncé ce samedi, lors de son discours de clôture de la marche pour la VIe République, qu'il souhaitait abroger "tous les régimes concordataires, ceux d'Alsace-Moselle, de Guyane et des autres territoires concernés".
"Il faut que la loi (en matière de laïcité, ndlr) s’applique, et il faut pour cela qu’elle s’applique partout, à tout le monde, et dans les mêmes conditions. Tous les territoires de la République doivent bénéficier de la bienfaisance laïcité de l’Etat. C’est pourquoi tous les régimes concordataires, ceux d’Alsace-Moselle, de Guyane et des autres territoires concernés, seront tous abrogés" a lancé Jean-Luc Mélenchon samedi après-midi devant 130 000 sympathisants lors d’un rassemblement à la Bastille à Paris. Une véritable démonstration de force pour mettre la pression sur son concurrent socialiste Benoit Hamon qui tient son premier grand meeting à Bercy dimanche après-midi.
La loi de 1905 a été adoptée alors que l'Alsace et la Moselle étaient sous domination allemande. Lorsque l'ex-région et le département redeviennent français en 1918, la loi de 1905 ne s'y applique pas. L'Alsace et la Moselle conservent leur droit local, largement issu du régime concordataire mis en place en 1802, ce que le Conseil constitutionnel a confirmé en 2013.
Les ministres du culte y sont rémunérés par l'Etat et quatre cultes sont reconnus : le culte catholique, les cultes protestants luthérien et réformé et le culte israélite. Cela pose notamment le problème du statut de l'islam, qui est donc traité inégalement. En outre, un enseignement religieux est dispensé dans les écoles publiques, chose interdite dans les autres départements français.
Jean-Luc Mélenchon a réaffirmé vendredi matin sur BFMTV et RMC sa volonté d’étendre le régime social d’Alsace et de Moselle dans le pays, saluant sa gestion à l’équilibre et le niveau de remboursement des soins et des médicaments. "Le droit social d'Alsace-Moselle est remarquable. Les comptes sociaux sont équilibrés" a-t-il souligné à la radio et à la télévision à la veille de son grand rassemblement à la Bastille prévu samedi 18 mars, un grand meeting de plein-air censé être une confirmation de sa force politique à gauche vingt-quatre heure avant le grand meeting de Benoit Hamon.
Il a salué le fait que le régime local d’Alsace-Moselle permette un «remboursement à 100%» de la prise en charge des soins (en réalité 90% contre 70% sur le reste du territoire national, NDLR). "Comment financer la santé à 100%?" s’est interrogé Jean-Luc Mélenchon ce vendredi. Il propose une «baisse du prix du médicament, l’intégration des mutuelles à la Sécu et l’interdiction des dépassements d'honoraires. Dans son programme présidentiel, le candidat de gauche propose le remboursement à 100% des soins et des médicaments.
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