Un sénateur de droite de Moselle déjeune avec l’un des vice-présidents du FN
Le sénateur de Moselle (non inscrit) de droite Jean-Louis Masson a déjeuné avec l’un des vice-présidents du Front national et compagnon de Marine Le Pen. Les frontières entre la droite et le FN sont de plus en plus poreuses à l’approche du premier tour de la présidentielle.
Connu pour ses propos chocs sur l’islam et les musulmans, le sénateur (SE, non inscrit) de Moselle Jean-Louis Masson a récemment invité à déjeuner Louis Aliot à l’initiative d’un élu frontiste de Metz. L’homme est l’un des vice-présidents du Front national et le compagnon de Marine Le Pen. Selon l’hebdomadaire de droite Valeurs Actuelles du 16 mars, le déjeuner s’est déroulé à l’invitation de M. Masson le 8 mars dernier dans un restaurant parisien. L’élu FN messin Thierry Gourlot était également présent autour de la table et a travaillé à rapprocher les deux hommes avec qui il partage des amitiés de "longue date".
Ce déjeuner "chaleureux", selon nos informations, s’est suivi d’une visite du Sénat durant au moins deux heures là aussi à l’invitation du sénateur de Moselle Jean-Louis Masson. M. Masson est non-inscrit au Sénat, ex-RPR et soutien de Nicolas Dupont-Aignan, candidat à l’élection présidentielle. Pourquoi ce déjeuner ? Le Front national drague de plus en plus des élus de droite, proches de Debout la France ou des Républicains en vue de l’élection présidentielle. "Marine Le Pen est en tête dans les sondages pour le premier tour, il y a de grandes chances qu’on soit qualifié au second. Là, il faudra rassembler plus largement notamment à droite" assure un cadre du FN en Moselle.
- Le FN drague de plus en plus les élus de droite -
Marine Le Pen drague désormais ouvertement d’autres figures de la droite. Outre Nicolas-Dupont-Aignan (Debout la France) qu’elle appelle à rejoindre sa campagne, elle a aussi envoyé son parrainage à Henri Guano qui peine à rassembler ses 500 signatures d’élus pour se présenter. Des discussions sont aussi ouvertes avec Philippe de Villers, figure de l’ultra-droite souverainiste, qui pourrait la rallier ces prochaines semaines.
"L'immigration d'aujourd'hui, ce sont les terroristes de demain" avait lancé Jean-Louis Masson au Sénat en 2015 provoquant un tollé à gauche et à droite mais réjouissant les élus du Front national. En mai 2016, dans le contexte de menace terroriste, M. Masson avait proposé un amendement visant à permettre un contrôle en priorité des musulmans dans les rues.
Egalement proche de la députée (LR) de Moselle Marie-Jo Zimmermann, il avait l’un des artisans de sa campagne des municipales à Metz en 2014. Le sénateur Jean-Louis Masson est également en guerre ouverte depuis des décennies avec le sénateur-maire Les Républicains de Woippy François Grosdidier.
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