Le plan de rachat partiel de "Mim" validé, 800 emplois menacés
L'enseigne française de boutiques de vêtements à petits prix avait été placée en redressement judiciaire l'année dernière. Ce mardi, le tribunal de commerce de Bobigny a validé une offre de reprise partielle par le consortium formé par Tally Weijl et Etam.
"Mim" a dix magasins en Lorraine à Metz, Nancy, Laxou, Frouard, Lunéville, Semécourt, Saint-Avold, Creutzwald, Thionville et Saint-dié-des-Vosges. Sur les 1 078 employés de l'enseigne de textile fondée il y a quarante ans, 799 risquent de se retrouver au chômage. C'est la conséquence du plan de rachat partiel qui a été validé mardi le tribunal de commerce de Bobigny. Placée en redressement judiciaire en novembre dernier, l'enseigne française de boutiques de vêtements à petits prix risquait la liquidation, du moins partielle. Sur les trois offres de reprise encore en lice, le tribunal de commerce de Bobigny a préféré le plan de rachat partiel par le consortium formé par Tally Weijl, une marque suisse de vêtements féminins, et Etam, selon le jugement consulté par l'AFP. Cette offre propose de reprendre 71 points de vente sur les 233 magasins en propre (et 90 affiliés) implantés sur toute la France.
Le comité d’entreprise avait voté à l’unanimité pour le plan de reprise de la Compagnie du Clémenty, qui prévoyait de sauver plus de 90 % des emplois en CDI et de relancer la marque. Mais le tribunal a estimé que cette offre ne présentait pas de garanties financières suffisantes, selon l’avocate des salariés, Me Justine Candat, du cabinet LBBA.
- Dix magasins en Lorraine -
Sur les six offres en lice pour la reprise de l’enseigne fondée en 1976, placée en redressement judiciaire en novembre, le tribunal a retenu celle déposée par l’enseigne suisse Tally Weijl qui devrait reprendre, en association avec le groupe français Etam, 71 points de vente sur les 233 magasins en propre (et 90 affiliés) implantés sur toute la France.
Plus de trois millions d’euros étaient nécessaires dans l’immédiat pour faire repartir Mim, qui cumule une dette de 60 millions d’euros et accusait une perte de 9 millions sur le dernier exercice. Pour les salariés, l’enseigne a payé les erreurs de gestion (baisse de la qualité et hausse des prix) de son actionnaire, le géant du textile chinois Main Asia, qui l’avait rachetée en 2014. "Mim" est une enseigne de prêt-à-porter pour femmes aux prix "moyen de gamme" qui propose des vêtements pour une clientèle "jeune". Les enseignes proposent des vêtements mais aussi des chaussures, des accessoires et de la lingerie. Le français n'a pas réussi à faire face aux enseignes plus tendances comme H&M, Zara ou Primark.
Les syndicats n'ont pas encore conaissance du nombre d'emplois menacés dans la région où 10 magasins sont ouverts tant en zone commerciale, en centre-ville ou dans des centres commerciaux.
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