L’aéroport de Lorraine peut bien continuer à s’appeler "Lorraine Airport"
L’aéroport régional situé entre Metz et Nancy pourra continuer à porter un nom anglophone a décidé la justice. Une association avait critiqué le nom «Lorraine Airport» et attaqué le site en justice. Elle a été déboutée.
Soulagement dans les couloirs de l’aéroport régional de Lorraine. La justice a débouté les opposants à la dénomination «Lorraine Airport», estimant que le site n’avait pas pour obligation de porter un nom français. Le juge du tribunal de Grande Instance de Metz saisi n’a pas rendu de décision sur le fond mais a considéré que l’Afrav «ne pouvait ester en justice» et l’a condamnée aux dépens. Débouté, l’association a été condamnée à régler 1 500 euros de frais de justice à l’aéroport de Lorraine désormais propriété de la nouvelle région Grand-Est.
Pour l’association A.FR.AV (Association Francophonie Avenir), «la dénomination anglaise Lorraine Airport est en totale infraction avec la loi n°94-665, dite loi Toubon, cela ne fait aucun doute» persiste-telle dans un communiqué publié samedi. «Nous allons rassembler nos forces et nos sous pour revenir plus forts sur le terrain et continuer le combat jusqu'à ce que l'infâme appellation "Lorraine Airport" disparaisse du paysage lorrain» assure l’association qui va faire appel du jugement. Plus que jamais la Résistance à la dictature au tout-anglais doit s'organiser, plus que jamais ceux qui contribuent à angliciser notre environnement linguistique doivent être dénoncés, attaqués et condamnés assure Régis Ravat, président de l’association.
Au moment du changement de nom, la direction de l’aéroport avait souhaité changer le nom «Aéroport de Metz-Nancy-Lorraine» jugé trop long en «Lorraine Airport» afin que le site soit plus facilement identifiable en Europe et dans le monde où l’anglais est maître. La loi Toubon de 1994 interdit pour les institutions et entreprises publiques «l'emploi d'une marque de fabrique, de commerce ou de service constituée d'une expression ou d'un terme étrangers (...) dès lors qu'il existe une expression ou un terme français de même sens approuvés dans les conditions prévues par les dispositions réglementaires relatives à l'enrichissement de la langue française».
Le changement de nom avait également interpellé l’association Anticor, jugeant le coût (75 000 euros) trop important.
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