Emmanuel Macron a "fait le choix" de son Premier ministre "dans sa tête"
Emmanuel Macron a déclaré qu'il avait déjà choisi son premier ministre, mais "in petto", "dans ma tête". Cette personne "aura une expérience dans le champ politique, les compétences pour diriger une majorité parlementaire" a-t-il assuré à la radio. Il a aussi promis l'instauration d'une dose de proportionnelle "dès la première année" s'il est élu.
Invité d'Europe 1, Emmanuel Macron a déclaré qu'il avait déjà choisi son premier ministre, mais "in petto", "dans ma tête". Cette personne "aura une expérience dans le champ politique, les compétences pour diriger une majorité parlementaire". "Si je suis élu, mon gouvernement sera connu après la passation de pouvoir", précise-t-il. Ceci pourrait donc intervenir après les 13 ou 14 mai. Au sujet de son allié centriste François Bayrou, Emmanuel Macron a confirmé qu'il "aura un rôle important dans le projet gouvernemental et politique".
"C'est le Premier ministre" qui mènera la campagne des législatives, a ajouté le candidat d'En Marche!. Il souhaite conserver ce chef de gouvernement "aussi longtemps que possible" car "on fait rarement confiance de manière limitée". Pour les élections législatives, "toutes les investitures se tiendront la semaine prochaine", a-t-il déclaré au micro d'Europe 1. "Je n'aurai pas d'état de grâce, je ne pourrai pas présider comme on préside depuis 1958", a par ailleurs déclaré M. Macron.
"Marine Le Pen n'est porte-parole de rien", a lancé Emmanuel Macron au micro de RTL juste après, où il était l'invité de la matinale après la candidate du Front national. "Je suis habité par les sentiments de l'ensemble des Français" et pas seulement par la "colère", a-t-il précisé avant d'ajouter : "La colère procède de l'inefficacité collective. Marine Le Pen exploite la haine. Notre démocratie meurt de l'absence de cohérence".
- Macron ne sera pas le "président de tout" -
"Je vous invite à lire notre constitution. Pour faire une ordonnance, il faut voter deux textes parlementaires. Ça évite seulement la navette parlementaire entre le sénat et l'Assemblée. Ça n'est pas moins démocratique", s'est défendu Emmanuel Macron à propos de son choix de gouverner par ordonnance, notamment pour la prochaine loi sur le travail. "Je veux présider tel que les textes de la Cinquième république le prévoient", a lancé le candidat d'En marche ! qui ne veut pas "être ministre de tout". "Il faut savoir déléguer au quotidien à des personnes à qui l'on fait confiance", précise-t-il. Sur son choix de premier ministre, qui est fait, Emmanuel Macron estime qu'"il n'en a parlé à personne".
Pour Emmanuel Macron, la recomposition politique se fera autour des deux forces présentes au second tour de l'élection présidentielle. Dans une interview accordée au Parisien-Aujourd'hui en France publiée ce vendredi, M. Macron affirme d'ailleurs qu'il n'entend pas créer d'alliance avec Les Républicains et le PS car les Français ont choisi d'écarter ces deux partis "dès le premier tour".
Macron promet "une dose de proportionnelle" dès "la première année"
Le candidat d'En marche ! a annoncé vendredi qu'il "mènera une réforme" pour "instiller une dose de proportionnelle" à l'Assemblée nationale dès "la première année" de son mandat, avant fin 2017, s'il est élu président de la République.
"Je ne pourrai pas le faire pour les élections qui viennent en juin, mais je mènerai très rapidement une réforme qui permettra d'instiller une dose de proportionnelle" aux élections législatives, a déclaré le candidat d'En marche ! au micro de RTL. L'ancien ministre a justifié cette mesure par le souhait "que toutes les forces politiques, y compris celles qui me combattent puissent figurer au Parlement".
En mars, lors de la conférence de presse de présentation de son programme, le candidat à la présidentielle s'était déjà dit favorable à l'instauration d'une "dose de proportionnelle". "Nous allons maintenant travailler aux modalités, d'abord de mise en oeuvre, et ensuite d'équilibre", avait-il alors déclaré. Il n'en a pas détaillé les modalités depuis.
1 Commentaire