Procès Heaulme: à trois jours du verdict, le routard du crime continue de nier les meurtres

Société

"Madame Beining, je suis franc, je n'ai pas touché votre fils. Ni le petit Alexandre" a lancé lundi Francis Heaulme lors des derniers jours de son procès devant la Cour d’assises de la Moselle alors qu’il est jugé pour le double meurtre d’enfants à Montigny-lès-Metz survenus en 1986. A la question de l’avocate de la mère de Cyril, 8 ans, tué à coups de pierre sur un talus de la SNCF il y a plus de trente ans: "Elle voudrait savoir si c'est Cyril qui est mort le premier." Le routard du crime répond: "J'en sais rien". 

"Je vais quand même pas inventer", répond Heaulme, affirmant que les gendarmes lui ont mis "la pression" pour qu'il dise quelque chose lors de ses aveux où il avait reconnu sa participation au double meurtre de Montigny-lès-Metz. "Moi quand je suis passé a 16H45, y avait deux vélos, c'est tout" s’est borné à dire Heaulme face à l’avocate Me Dominique Boh-Petit. "Mais je suis pas monté sur le talus" a insisté le routard du crime qui a répété à de nombreuses reprises durant son procès: "Montigny, c’est pas moi". "Y'a rien contre moi, y'a rien", "Montigny c'est pas moi, je vous dis" a répété ces derniers jours Francis Heaulme.

- Verdict attendu jeudi -

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Durant deux semaines, les témoignages à charge contre Francis Heaulme se sont succédés à la Cour d’assises de Metz. D’anciens enquêteurs mais aussi des collègues ou encore des proches du tueur en série. La cour a aussi entendu Henry Leclaire un temps suspecté d’être mêlé au double meurtre avec Francis Heaulme puis blanchi. Le procès a aussi vu l’audition comme témoin de Patrick Dils qui avait été condamné pour cette affaire puis finalement acquitté. La semaine dernière, d'ancien co-détenus ont également accusé Heaulme. "T'as plus rien à perdre, Francis", a tenté ce détenu, à qui "le routard du crime" aurait fait des confidences en prison. "Je suis tranquille pour Montigny-lès-Metz, ils peuvent pas dire que c'est moi parce que personne m'a vu faire ça" avait écrit dans un courrier le routard du crime transmis à ce co-détenu en 2005. 

Mardi les plaidoiries des parties civiles, les réquisitions, ensuite les plaidoiries de la défense sont au programme puis jeudi, le verdict très attendu dans ce procès hors-norme qui après trois décennies n’a toujours pas trouvé de coupable.