Sortie de l'euro: l'avertissement de Florian Philippot à Marine Le Pen
Ce mercredi, le numéro 2 du FN a à demi-mots conseillé à Marine Le Pen de ne pas abandonner le projet de sortie de l'euro, au risque d'apparaître "anxiogène" et "inquiétante".
Ce mercredi matin, sur Franceinfo, Florian Philippot a lancé le dernier acte de la crise interne autour de la sortie de l'euro en adressant à Marine Le Pen un avertissement. Il avait déjà menacé de quitter le parti en cas d'abandon du projet de sortie de l'euro, Marine Le Pen a ensuite acté cette décision. Mais cela n'a semble-t-il pas suffit à calmer le jeu.
Les derniers propos du numéro 2 du parti donnent d'ailleurs l'impression que son futur départ est déjà intégré. Le vice-président du FN estimait ce mercredi que le score de Marine Le Pen au second tour n'avait pas été limité à cause de cette proposition. "Ne croyez pas qu'on ne fait pas 50% au second tour parce qu'il y a l'euro. Si on s'enferme dans ce débat-là, on se trompe. Moi je ne le pense pas du tout", a-t-il avancé, laissant entendre que l'effet repoussoir de ce projet était surestimé.
- La défaite, une "responsabilité collective" -
"Moi je pense que quand on est fidèle à ses convictions, déjà on est plus rassembleur, parce qu'on est moins inquiétant. Quand on change de convictions d'un coup, d'un jour, comme ça, en fonction de tel ou tel sondage, je pense qu'on est extrêmement anxiogène et inquiétant. Ça prouve qu'on n'est pas convaincu soi-même", a-t-il déclaré. "Ce qui n'est pas le cas pour le moment", a-t-il ajouté, pour nuancer ses propos. Le candidat du FN dans la 6e circonscription de Moselle a une nouvelle fois confirmé qu'il partirait si la sortie de l'euro était abandonnée après le congrès, au cours duquel les adhérents donneront leur avis sur la question. "Mais je n’y crois pas une seconde", a-t-il encore ajouté.
"Je pense que la dernière semaine (avant le second tour, ndlr) nous n’avons pas été clairs sur le sujet, collectivement. Nous n’avons pas su répondre au doute qui s’est instillé. Deux monnaies dans le portefeuille, ça n’a jamais été notre programme, ni notre ambition, mais cela s’est propagé et nous n’avons pas su répondre. C'est vraiment une responsabilité collective", a-t-il estimé.
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