Affaire Fillon: Nadine Morano parmi les parlementaires frondeuses
La députée Les Républicains (LR) Nadine Morano a participé lundi soir au dîner de parlementaires de droite qui s’inquiétaient de la tournure de la campagne présidentielle de François Fillon. Malgré la fronde de ces élus, le candidat a répété qu’il maintenait sa candidature.
Nadine Morano qui avait souhaité candidater à la primaire de la droite et du centre avant déchouer à réunir un nombre suffisant de parrainages s’était résolue à soutenir M. Fillon entre les deux tours, en novembre dernier face à Alain Juppé qu’elle avait vivement critiqué. En pleine tourmente, le candidat est aussi lâché par la députée européenne du Grand-Est qui participait lundi soir à un dîner de parlementaires qui s’inquiétaient de la tournure de la campagne présidentielle de l’ancien Premier ministre.
Lors de ce dîner, le député Alain Marsaud, la députée européenne Nadine Morano, le député-maire du XVIe arrondissement de Paris Claude Goasguen ou encore le députée François Guégot. Henri Guaino qui veut présenter sa candidature à la présidentielle était également présent. Au total 17 parlementaires, notamment proches de Nicolas Sarkozy, étaient présents à ce dîner organisé dans un restaurant de la capitale. Le député LR Georges Fenech à l’origine de la fronde avait été le premier à demander le retrait de François Fillon de la campagne pour être remplacé par un possible plan B.
La députée européenne ne s’est pas exprimée sur l’affaire, ni dans les médias, ni sur les réseaux sociaux. Sollicitée par LORACTU, elle n’a jamais donné suite à notre demande d’interview.
- Les élus frondeurs n'ont pas obtenu gain de cause -
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Face à une impossible campagne, Fillon maintient sa candidature
Un retrait engendrerait "une crise majeure" avec un risque "d'effacement" de la droite durant cette campagne présidentielle, a affirmé M. Fillon lors de cette réunion où il a rejeté l'idée de réunir un bureau politique, réclamé par certains parlementaires LR, pour en débattre. "Honnêtement, ça serait peut-être plus facile pour moi personnellement et ma famille de ne pas être dans cette compétition aujourd'hui. Cette décision (de rester), je l'ai prise, je ne reviendrai pas dessus", a lancé le vainqueur de la primaire de la droite.
"Je suis harcelé par la presse nationale. J'ai le harcèlement judiciaire. Je ne voudrais pas avoir en plus le harcèlement parlementaire parce que ça va commencer à devenir difficile (...) Moi j'ai besoin que vous m'aidiez", a-t-il encore exhorté les députés LR. "Maintenant, chacun prend ses responsabilités. La question, c'est +est-ce que vous m'aidez ou est-ce que vous me compliquez la tâche ?+", a ajouté l'ancien Premier ministre alors que certains parlementaires, notamment des sarkozystes, lui ont demandé de réunir le bureau politique des Républicains et jugent qu'il est désormais "impossible de faire campagne" pour M. Fillon sur le terrain. Selon des parlementaires présents, "90% des députés" qui assistaient à cette réunion ont toutefois exprimé "des messages d'union et de soutien".
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