Nancy: les parents d’un enfant décédé à l’hôpital reçoivent une facture pour récupérer son dossier médical
Les parents d’un jeune garçon décédé à Nancy dans un hôpital après sa sauvage agression lors d’une rixe survenue à la sortie d’une discothèque ont reçu une facture relative à leur demande de son dossier médical. Ils sont scandalisés par la demande de l’hôpital.
Ils avaient perdu Julien, 17 ans, leur fils mort après une violente agression à la sortie d’une discothèque en septembre 2016. Ces parents ont reçu la semaine dernière une facture de 34,47€ de la part du CHU de Nancy où l’adolescent avait succombé à ses blessures. Une facture afin de couvrir les frais de reproduction et d’envoi du dossier médical de leur fils. Un dossier que le père et la mère de Julien ont réclamé dans les jours qui ont suivi le décès et qui a fait l’objet de l’ouverture d’une information judiciaire.
Le suspect qui avait donné un coup de poing au jeune homme avait été interpellé, mis en examen et écroué avant d’être remis en liberté sous contrôle judiciaire en février dernier. L’agresseur, originaire du nord de la Meurthe-et-Moselle, avait donné un coup de poing au visage de Julien dont la tête avait heurté un trottoir. Les faits s’étaient déroulés la nuit à la sortie d’une discothèque du quartier de la gare de Nancy. La victime avait été prise en charge par les pompiers et transportée par les secours au CHU de la ville. Ressorti quelques heures plus tard des urgences, il avait été réadmis peu après alors que son état vital se dégradait. Il est décédé trois jours plus tard à l’hôpital.
- "C’est d’une mesquinerie folle" -
Les parents de l’adolescent se sont procurés une copie du dossier médical de leur fils pour «comprendre» les cause de sa mort, selon l’avocat de la famille cité par L’Est Républicain. «C’est d’une mesquinerie folle ! Nous ne demandons pas à l’hôpital de reconnaître une part de responsabilité dans le décès de Julien, la justice est là pour enquêter sur ce sujet. Nous aurions juste aimé un minimum de décence et d’humanité», s’insurge Me Berna.
La direction du CHU de Nancy n’a pas souhaité faire de commentaires.
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