Mélenchon promet à François Fillon une "veste électorale cousu main"
Jean-Luc Mélenchon, porté par de bons sondages bien plus flatteurs qu’en 2012, a attaqué tous ses concurrents dimanche lors d’un grand meeting. Devant 70 000 personnes, il a promis une veste électorale à François Fillon alors qu’il est au coude-à-coude avec le candidat Les Républicains.
"Je dis à M. Fillon qui aime bien les beaux habits que bientôt le peuple français va lui offrir une veste électorale cousu main", a déclaré le candidat de La France insoumise devant des dizaines de milliers de personnes réunies à Toulouse en référence aux costumes de luxes offerts par un ami au candidat Les Républicains. "Si je devais choisir, je choisirais une nouvelle fois la fraternité avec mes camarades combattants de la théologie de la libération en Amérique latine", a déclaré le candidat, qui s'est vu reprocher ces derniers jours une proximité notamment le Venezuela.
Lors de ce meeting géant, M. Mélenchon a dit qu’il n’était pas communiste comme il a assuré dimanche dans un entretien au Parisien qu’il n’était pas d’extrême gauche. "Mais je ne le suis pas et cela ne m'empêche pas d'être extrêmement satisfait de voir dans nos rangs les communistes". "En maintes occasions, d'aucuns ne se sont pas plaints de les trouver du bon côté de la barricade", a rappelé M. Mélenchon, ironisant sur le fait que "du temps où (Fillon) était Premier ministre", l'UMP "a signé un accord de coopération fraternelle avec le parti communiste chinois" a attaqué le candidat qui se qualifie plutôt de candidat de "rassemblement de la gauche". Dans les sondages, le candidat de la France insoumise est désormais au coude-à-coude ou parfois légèrement devant. Selon un sondage Ipsos-Steria pour Le Monde publié vendredi, il est donné à 20% devant François Fillon derrière à 19% d’intentions de vote.
- "Je ne suis pas d'extrême gauche" -
"Je n'ai pas la culture du minoritaire permanent. Quand je me présente à une élection, c'est pour la gagner", a-t-il assuré ce dimanche dans un entretien avec des lecteurs du Parisien. M. Mélenchon affirme qu'il se "comporte comme un homme qui s'apprête à gouverner. Je connais bien mes dossiers, si je suis élu à l'Elysée, je saurai exactement par quel bout commencer".
Son élection "n'a jamais été si près de se réaliser, ce qui serait un événement mondial", ajoute celui que les enquêtes d'opinion placent dans le quatuor de tête des postulants à l'Elysée.
"J'entends ou je lis qu'on me dépeint comme quelqu'un d'ultra-extrême gauche. Si c'est le cas, je me demande ce que devient Poutou (Philippe Poutou, candidat du Nouveau Parti anticapitaliste, ndlr). Non je ne suis pas d'extrême gauche".
Pour lui, la majorité socialiste sortante n'appartient pas à la gauche. "Je n'appelle même plus ça la gauche. Le pouvoir s'est renié, trahi de toutes les manières possibles. Il a fait des dégâts considérables chez les gens qui leur faisaient confiance depuis toujours".
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