Débat: Marine Le Pen a tenté de renvoyer Macron au bilan d’Hollande
Marine Le Pen ne sera pas élue présidente dimanche, selon les sondeurs
France -
05/05/2017 11h46
Politique
Marine Le Pen lors d'un meeting à Villepinte (Seine-Saint-Denis), lundi 1er mai.
La candidate du FN est systématiquement donnée battue dans tous les sondages publiés durant la campagne d'entre deux tours. Selon les sondeurs, une victoire de Mme Le Pen semble improbable tant l'écart entre les deux finalistes est important.
Emmanuel Macron accroît son avance sur Marine Le Pen et remporterait l'élection présidentielle dimanche prochain avec 62% des suffrages, selon un sondage Elabe pour BFMTV et L'Express publié aujourd'hui. Il s'agit d'une augmentation de trois points par rapport à la précédente enquête d'Elabe. La présidente du Front national est créditée de 38% des intentions de vote, soit un repli de trois points.
Selon Elabe, 19% des personnes interrogées et disant avoir l'intention d'aller voter "n'expriment toujours aucun choix à ce stade de la campagne (...) et pourraient au final voter blanc ou nul, voire basculer dans l'abstention". Selon un sondage du même institut diffusé mercredi après le débat entre les deux candidats à la présidence de la République française, Emmanuel Macron a été jugé le plus convaincant par 63% des Français.
D’après une enquête Ipsos/ Sopria Steria pour France Télévisions et Radio France, Emmanuel Macron progresse également après le débat de mercredi. Il gagnerait à 61,5% (+2,5) face à Marine Le Pen créditée de 38,5% (-2,5%). Près de 17% des électeurs n’ont pas encore exprimé de choix, selon ce sondage.
Le sondage quotidien Ifop-Fiducial pour Paris Match, Sud Radio et CNEWS publié jeudi en fin d'après-midi donne le candidat d'En marche ! gagnant avec 61% des voix contre 39% à Marine Le Pen. Dans les différentes enquêtes publiées ces derniers jorus, Emmanuel Macron continue d'être largement en tête avec environ 60% des intentions de vote d'après BVA, Ipsos-Sopra Steria, Ifop-Fiducial, OpinionWay-Orpi et Elabe.
"C'est terminé, et depuis bien longtemps. Il faut arrêter de se faire peur", tranche Jean Chiche chercheur au Cevipof, spécialisé notamment dans l'étude des sondages électoraux, interrogé par Reuters. "Aujourd'hui, tous les éléments montrent qu'Emmanuel Macron va gagner l'élection présidentielle", explique Jean-Daniel Lévy, directeur du département politique & opinion d'Harris Interactive. "L'écart demeure considérable. Il faudrait qu'environ six millions d'électeurs changent d'avis" assure Jérôme Sainte-Marie de PollingVox.
- Le débat pourrait jouer en faveur de Macron -
Une télévision diffusant le débat entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, mercredi 3 mai 2017. (PHOTO: LORACTU)
"Les électeurs qui vont voter pour Marine Le Pen sont sûrs de leur choix. Leur nombre ne variera plus beaucoup", selon Jean Chiche du Cevipof. "Emmanuel Macron devrait être élu avec entre 58 et 61%" assure-t-il.
Si les sondeurs estimaient que le débat de mercredi soir ne devait pas avoir d’incidence sur les intentions de vote et le rapport de force, la prestation très critiquée de Marine Le Pen l’a fait reculer dans les sondages. Plusieurs sondages publiés jeudi et vendredi montrent que la candidate du FN est désormais en dessous de la barre des 40%. "Le premier objectif, c’est la victoire" mais "si on obtient 40%, ce serait déjà une énorme victoire", a jugé jeudi à trois jours du vote la députée du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen.
Marine Le Pen, donnée battue par tous les instituts de sondage – qui avaient vu juste le duo de finaliste qualifiés dimanche 23 avril – a assuré vendredi devant des journalistes "ne pas croire aux sondages" affirmant que les médias "font exprès de ne pas voir l’incroyable colère sociale du pays" a-t-elle assuré. "La victoire est à la portée de la mainv a assuré Mme Le Pen.
La participation pourrait être faible dimanche (sondage)
La participation pourrait s'élever à 75% au second tour de la présidentielle, opposant dimanche Marine Le Pen à Emmanuel Macron, ce qui qui constituerait un niveau historiquement bas, selon un sondage Odoxa pour France Info publié aujourd'hui. Il faut remonter au scrutin de 1969, pour trouver une participation plus faible (69%) à un second tour. Le 23 avril dernier, au premier tour, elle s'était élevée à 77,77%.
Traditionnellement, l'affluence est plus forte au second tour, mais l'élection de cette année n'obéit pas aux règles habituelles, comme en témoigne la qualification d'une candidate du Front national et celle d'un prétendant encore jamais élu.
"C'est auprès des sympathisants des partis de la gauche du PS (essentiellement Les Insoumis) que l'abstention atteint ses plus hauts niveaux avec 34%, alors qu'elle n'est que de 10% auprès des sympathisants du PS et de 28% auprès des sympathisants de la droite", relève l'institut Odoxa. "C'est là un effet probable du refus de Jean-Luc Mélenchon de donner une consigne claire de vote en faveur de l'un des candidats", ajoute-t-il.
Ce sondage a été réalisé jeudi auprès d'un échantillon de 998 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, parmi lesquelles 959 personnes inscrites sur les listes électorales.
1 Commentaire