Mélenchon se rêve en "champion" de la gauche et vise un 2nd tour
Le candidat de la gauche affirme désormais qu'il "n'est pas d'extrême gauche" et que son programme n'empreinte rien au "communisme". Crédité de près de 20% d'intentions e vote, Jean-Luc Mélenchon s'est imposé comme le candidat de la gauche face au PS. Mais cette semaine, il doit montrer qu'il est en capacité de gouverner après cinq ans de socialisme.
Une campagne folle. A quelques jours du vote, les sondages promettent un match à quatre entre les deux favoris Emmanuel Macron et Marine Le Pen face aux outsiders Jean-Luc Mélenchon et François Fillon.
Selon un sondage Ipsos-Steria pour Le Monde, les intentions de vote se trouvent désormais dans un mouchoir de poche. Emmanuel Macron et Marine Le Pen (23%) sont à égalité et qualifiés pour le second tour. Mais rien n'est fait puisque Jean-Luc Mélenchon (20%) et François Fillon (19%) sont tout juste derrière et la marge d'erreur rend incertain le score potentiel des concurrents à l'Elysée. Une semaine cruciale s'ouvre pour les onze candidats où chaque minute compte pour convaincre les millions d'indécis qui feront certainement basculer le scrutin le plus fou de la Ve République.
A gauche, Jean-Luc Mélenchon qui inquiète même le chef de l'Etat sortant François Hollande doit confirmer sa dynamique entammée dès le 18 mars lors de son rassemblement de la Bastille. Le leader de la France Insoumise qui a doublé son concurrent du PS Benoit Hamon est en train d'opérer une spectaculaire remontée dans les sondages au point d'être au niveau de François Fillon. Le candidat qui a fait l'éloge de la paix à Marseille il y a une semaine et à la liberté à Toulouse dimanche a promis une "veste électorale cousu-main" au candidat Les Républicains.
- Une "veste électorale cousu-main" pour Fillon -
Vivement critiqué ces derniers jours pour son programme économique "communiste" par tous ses adversaires mais aussi des syndicats ou la presse de droite et libérale, M. Mélenchon crédité de 20% d'intentions de vote doit éviter la mauvaise surprise de 2012 (11% pour son score) alors que les sondages s'étaient envolés dans la dernière ligne droite. Pour calmer ses adversaires, il se dépeint volontiers comme "capable de gouverner", prêt à se qualifier au second tour tout en assurant ne "pas être communiste" et "d'extrême gauche".
Sur la forme, le candidat concentre désormais ses attaques contre ses concurents et laisse les journalistes en paix préférant profiter des réseaux sociaux et Youtube pour toucher de nouveaux publics. Mardi, il tiendra un meeting à Dijon rentramis dans six autres villes dont Nancy grâce à son hologramme. Cette semaine, le candidat désormais au centre du jeu, espère devenir le candidat du vote "utile" à gauche et montrer qu'il est désormais capable de gouverner avec une équipe. Ce qui est encore loin d'être fait.
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