Marine Le Pen, l'utra-favorite qui perd en vitesse
La candidate du Front national qui fait figure d'archi-favorite de cette élection présidentielle - qualifiée d'office au second tour depuis des mois selon les sondages - perd en vitesse dans la dernière ligne droite. Touchée par des affaires judiciaires, elle a aussi dû faire face à une polémique qu'elle a lancé sur le Vel d'Hiv.
Une campagne folle. A quelques jours du vote, les sondages promettent un match à quatre entre les deux favoris Emmanuel Macron et Marine Le Pen face aux outsiders Jean-Luc Mélenchon et François Fillon.
Selon un sondage Ipsos-Steria pour Le Monde, les intentions de vote se trouvent désormais dans un mouchoir de poche. Emmanuel Macron et Marine Le Pen (23%) sont à égalité et qualifiés pour le second tour. Mais rien n'est fait puisque Jean-Luc Mélenchon (20%) et François Fillon (19%) sont tout juste derrière et la marge d'erreur rend incertain le score potentiel des concurrents à l'Elysée. Une semaine cruciale s'ouvre pour les onze candidats où chaque minute compte pour convaincre les millions d'indécis qui feront certainement basculer le scrutin le plus fou de la Ve République.
Marine Le Pen quant à elle doit aussi convaincre cette semaine qu'elle n'est pas en perte de vitesse. Créditée de 26-27% des intentions de vote en mars, elle est retombée à 22-23% dans la dernière ligne droite. Une difficulté pour la cheffe du FN affaiblie par des affaires judiciaires touchant à son parti. Mise en cause pour des emplois fictifs présumés d'assistants parlementaires au Parlement européen, Mme Le Pen pourrait perdre prochainement son immunité de députée européenne pour être entendue par les juges français - ce qu'elle a refusé de faire durant la campagne.
- Touchée par les affaires en fin de campagne -
La fille de Jean-Marie Le Pen doit convaincre les électeurs déçus de François Fillon alors que sa base électorale des régionales de 2015 semble solide et fidèle. Ces derniers jours, elle a multiplié les attaques contre Emmanuel Macron et François Fillon qui seraient "complaisant avec l'islamisme" tandis que Jean-Luc Mélenchon a pris des coups sur son programme économique.
La leader du Front national tiendra un grand meeting ce lundi soir au Zénith de Paris à 20H et à Marseille mercredi. En difficulté après sa sortie sur le Vel'd'Hiv que la candidate a assumé a déporté le regard médiatique sur le passé du parti d'extrême droite alors engagé dans une vaste entreprise de dédiabolisation au succès peu contestable ces derniers mois. Au FN on s'inquiète même d'être éliminé dès le premier tour tant l'écart est désormais serré même si on affirme ne pas croire les sondages.
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