Dans le Grand-Est, Marine Le Pen rate sa dernière séquence de campagne à Reims
La candidate d’extrême droite à la présidentielle Marine Le Pen a été chahutée et huée par des manifestants à Reims, cité symbole de la royauté française dans le nord-est du pays où elle effectuait vendredi une visite surprise, pour son dernier jour de campagne.
Marine Le Pen a raté sa dernière séquence de campagne vendredi après-midi à Reims (Marne) à quelques heures de la trêve et à moins de deux jours du second tour. Dans un département qui l’a placé en tête dimanche 23 avril mais dans une ville dirigée par la droite et qui a favorisé Emmanuel Macron au premier tour, la candidate d’extrême droite a dû se retrancher dans la cathédrale avant de quitter précipitamment les lieux par une porte dérobée.
“Marine rends l’argent!”, ont crié à plusieurs reprises quelques centaines de jeunes manifestants favorables à son adversaire, le centriste Emmanuel Macron, mais aussi – en plus grand nombre – des partisans de Jean-Luc Mélenchon. Des slogans anti-FN étaient également scandés par les militants devant les caméras des télévisions dont certaines d’entre-elles retransmettaient cette séquence en direct sur leurs antennes. “Fachos ! Fachos ! On n’en veut pas“ ou “Vous n’avez rien à faire ici“. Des “Macron président“ ont également été entendus.
Pour cette visite impromptue, elle était accompagnée de Nicolas Dupont-Aignan, le candidat de premier tour (Debout la France) qui l’a récemment ralliée et deviendrait son Premier ministre en cas de victoire dimanche au second tour du scrutin. Le chef de file du FN au conseil régional du Grand-Est Florian Philippot ou encore son directeur de campagne David Racheline étaient également du voyage.
VIDEO. Florian Philippot hué et bousculé au moment de sortir de la cathédrale de Reims
- “Marine rends l’argent!” -
“Les excités de chez Macron ne nous empêcheront pas de rendre hommage à la France et son histoire millénaire #Reims”, a réagi M. Philippot sur Twitter. “Manifestations déplorables à #Reims de gauchistes qui ne respectent en rien la démocratie et l'Histoire de France“ a assuré Nicolas Dupont-Aignan sur le même réseau social.
“Les soutiens de M.Macron agissent dans la violence partout, même à la cathédrale de Reims, lieu symbolique et sacré. Aucune dignité. MLP“ a fustigé de son côté Mme Le Pen sur Twitter alors que son agenda de campagne pour ses dernières heures n’est pas encore connu.
Arnaud Robinet, le maire Les Républicains de Reims, a assuré que “Reims: ville de la réconciliation franco-allemande, cité tournée vers l'Europe, ville de la Paix: @MLP_officiel ne perdez pas votre temps!“. Un peu plus tard, il a ajouté: “Merci à @MLP_officiel pour ce triste spectacle! #Reims ne mérite pas ça... “
Dans la région Grand-Est, Marine Le Pen est arrivée en tête dans les 10 départements dont la Marne (28,07%). A Reims, comme toutes les grandes villes de la région, la candidate du FN n’a pas percée. Elle est arrivée deuxième derrière Emmanuel Macron tandis que Jean-Luc Mélenchon était au coude-à-coude avec elle au premier tour.
Manif anti Marine Le Pen devant la cathédrale de #Reims pic.twitter.com/OcVvp2q5yz
— BleuChampagneArdenne (@fbleuchampagne) 5 mai 2017
Le Pen sort par une porte dérobée de la cathédrale de #Reims sous les huées >> https://t.co/k4mWeEH4fr pic.twitter.com/4hdSrCAHB1
— Stephane Maure (@RedUtopie) 5 mai 2017
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