Le maire FN d’Hayange ne veut plus de ''jeunes en djellaba'' dans les rues de sa ville
Fabien Engelmann, maire Front national d’Hayange (Moselle) a livré un réquisitoire anti-migrant dans une interview à paraître mercredi dans l’hebdomadaire d’extrême droite Minute. Sur trois pages, l’élu FN dénonce la venue de migrants dans sa ville mais aussi le port de la djellaba qui fait ''peur à la population''
''LORACTU'' s’est procuré le numéro de l’hebdomadaire Minute à paraître mercredi 1er mars dans lequel le maire FN d’Hayange en Moselle revient – sur trois pages – sur l’arrivée de migrants dans sa ville. Dans le magazine pourtant hostile à la présidente de son parti et candidate à la présidentielle, M. Engelmann assure que ''(sa) priorité c’est d’aider les Français, pas les demandeurs d’asile''.
Le maire FN revient notamment sur la réouverture d’un hôtel de sa commune dont il avait obtenu la fermeture et qui accueille notamment des demandeurs d’asile. Les services de la préfecture ont récemment autorisé la réouverture de l’établissement suite à sa mise aux normes alors que Fabien Engelmann avait procédé à sa fermeture pour des ''raisons de sécurité'' qualifiant son propriétaire de ''marchand de sommeil'' pour des ''pseudos demandeurs d’asile''.
- Une interview dans Minute, un magazine sulfureux devenu anti-FN -
''Il y a un mois et demi, j’ai indiqué que j’estimais que nous avions assez de SDF à la rue, mais aussi de familles françaises qui vivent dans des logements insalubres à Hayange ou aux environs'' a-t-il dit dans cette interview accordée au magazine déjà condamné pour incitation à la haine raciale. ''Nous étions d’accord pour que des SDF Français soient hébergés dans cet hôtel (…)'' a-t-il assuré. Il ajoute que dans cet hôtel, les demandeurs d’asile sont ''chouchoutés'' car ils bénéficient de ''confort'' : ''literie changée, placards, beau coin cuisine, un coin machine à laver avec sèche linge'' a-t-il fustigé. ''Les directives de l’Etat conduisent au suicide de la France et je finis par me demander si ce n’est pas volontaire. Tout est fait pour augmenter l’invasion migratoire'' dénonce M. Engelmann.
Il poursuit, toujours dans Minute, ''mercredi (…) quelques heures après leur arrivée, plusieurs dizaines de personnes sont allées faire leurs courses dans un des supermarchés de la ville avec des bons alimentaires et y ont dépensé 4 000 euros'' s’insurge-t-il, sans toutefois avancer de preuves et assurant que ''l’Etat, le département et la préfecture'' distribuent ces bons.
Le maire d’Hayange assure que dans un autre lieu d’accueil de migrants, un foyer Adoma, ''je constate que ce sont exclusivement des hommes âgés de 25 à 40 ans, musulmans pour leur grande majorité, bien portants et qui n’ont aucun stigmate de la guerre'' assure-t-il. Il feint de l’interroger en se demandant s’ils ''sont partis comme des lâches en abandonnant à leur sort leurs parents, leur femme et leurs enfants ? ''.
- "Ca fait peur à la population" -
C’est sur la troisième page de cette interview virulente que Fabien Engelmann s’en prend à des jeunes musulmans qui sont logés dans ce foyer à Hayange. ''On a des jeunes du foyer Adoma qui se baladent dans les rues en djellaba et avec des keffiehs palestiniens, oui, ça me pose problème'' tranche le maire d’extrême droite. ''J’ai donc vu l’imam pour qu’il leur demande de se changer sur place, afin d’éviter qu’ils se promènent comme cela en centre-ville Ca s’est calmé quelques semaines, mais, malheureusement, on se retrouve à nouveau avec des individus, voire des groupes entiers, qui prennent un malin plaisir à parcourir la ville en djellaba. Ca fait peur à la population (…)'' s’indigne l’élu FN.
''On a notre lot de misère autour de nous. On a des familles françaises qui n’ont rien'' s’indigne également le maire d’Hayange. Il défend toutefois les ''vagues d’immigration italiennes, espagnoles et même marocaines mais qui étaient faites de gens qui venaient pour travailler qui ont respecté nos valeurs, nos coutumes, notre civilisation et qui se sont parfaitement intégrés. Ce n’est absolument pas le cas de cette nouvelle immigration'' dénonce-t-il.
Fabien Engelmann a été mis en examen il y a quinze jours dans une affaire de marchés publics dont il n’aurait pas respecté les règles. Il a équipé les écoles de sa commune de photocopieurs pour une facture proche de 100 000 euros, soit dix fois le prix de ce type de prestation. Une information judiciaire a été ouverte tandis que l’élu municipal a contesté les soupçons de la justice.
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