VIDEO. Fillon ne parvient pas à "mettre de l'argent de côté"

Politique

François Fillon lors d'un meeting le 15 mars 2017.

Interrogé ce lundi matin sur BFMTV, François Fillon a avoué ne pas réussir à mettre de l’argent de côté. Un aveu étonnant pour un ancien député, ministre, conseiller général et maire qui a déjà gagné des millions d’euros. "Est-ce que vous arrivez à mettre de l’argent de côté?" a demandé la journaliste Jean-Jacques Bourdin au candidat de la droite et du centre. 

D’abord étonné, il demande au journaliste si la question porte bien sur sa situation personnelle avant de répondre que «personnellement, non». Malicieusement, Jean-Jacques Bourdin lui explique pourquoi il pose cette question: «35% des Français y parviennent». Il n’obtient pour toute réponse qu’un grognement pensif de la part du candidat. Le journaliste change alors son fusil d’épaule et essaie de lier le cas personnel du candidat avec la politique de fortes économies qu’il veut imposer à la France. François Fillon, sûr de lui, ne se laisse pas déstabiliser et défend sa politique de rigueur en comparant les résultats de la France avec ses voisins européens.

Le site parodique Le Gorafi a aussitôt lancé "une cagnotte" sur leetchi.com, en "solidarité" avec le candidat, "pour permettre à François Fillon et sa famille de vivre dans la dignité et d'espérer un avenir radieux". A 14H00, un peu plus de 71 euros avaient été récoltés auprès de 74 participants.

10 minutes après cet échange sur l’épargne personnelle de François Fillon, Jean-Jacques Bourdin questionne le candidat sur son rapport aux médias: «J’entends vos supporters parler de pègre en parlant des journalistes». François Fillon, en guise de réponse, demande aux journalistes de faire leur examen de conscience. Il accuse les médias de ne porter attention pendant ses meetings que sur les manifestations anti-Fillon: «Vous avez quatre types avec des casseroles à l’entrée d’un meeting de 6.000 personnes et la caméra les filme complaisamment». Interrompu quelques instants par le journaliste sur le terme «complaisamment», il poursuit: «Il y a beaucoup de colère chez les gens qui ont eu le sentiment qu’on voulait éliminer le candidat qui porte le projet de la droite».

- Demande de transparence... aux journalistes -

Souhaitant que "le premier président de la Cour des comptes, le vice-président du Conseil d’État et le procureur auprès de la cour de cassation fassent une série de propositions sur la transparence", il a évoqué notamment une "diminution du nombre de parlementaires" ou la fusion des frais de représentation dans le salaire des parlementaires, "soumis à impôt" tout en refusant de supprimer l'imunité parlementaire et celle du chef de l'Etat.

"Et il faudrait aller au delà, puisqu'on parle de transparence, il faut de la transparence pour tout le monde", a-t-il dit, citant "ceux qui, dans la presse, se sont érigés en procureur". "A partir du moment où la presse désormais juge les hommes politiques, les condamne, sans d'ailleurs souvent leur donner la possibilité de se défendre, il faudrait parfois savoir les conditions dans lesquelles vivent ceux qui les condamnent", a-t-il précisé.