Longuet (LR) votera Macron et "souhaite l’échec" de Le Pen
Le sénateur Les Républicains de la Meuse et proche de François Fillon a annoncé mardi son intention de voter Emmanuel Macron alors qu’il avait laissé entendre qu’il pouvait voter blanc au second tour de la présidentielle. Gérard Longuet souhaite «l’échec» de Mme Le Pen.
Il ne votera finalement pas blanc et n’est pas sur la ligne de Nadine Morano qui refuse à appeler au vote en faveur de +Emmanuel Hollande+. «Dimanche 7 mai, je voterai Macron» a assuré Gérard Longuet mardi sur le réseau social Facebook dans une tribune publiée dans la matinée. L’élu Les Républicains qui a fait partie de la garde rapprochée de François Fillon durant la campagne de la primaire puis de la présidentielle a pris acte des résultats dans son fief de Meuse.
«Je constate que notre département a voté à l’image des territoires ruraux du Grand Est, en plaçant le FN largement en tête, en portant au 2ème rang loin derrière, M. Macron, et en reléguant François Fillon à la 3ème place» note M. Longuet. Selon les résultats définitifs, Marine Le Pen est arrivée largement en tête en Meuse dimanche (32,33%) devant Emmanuel Macron (19,35%) et François Fillon (18,02%). «C’est une leçon de modestie pour l’homme politique attaché à la Meuse que je suis» a assuré M. Longuet.
L’ancien président de la région Lorraine «souhaite l’échec de Madame le Pen» affirmant que sa victoire pourrait «détruire la plus belle construction engagée depuis 1957, la Construction européenne, et dont toutes les orientations économiques aboutiraient à la ruine du pays» assure l’ancien ministre de la Défense de Nicolas Sarkozy.
- "De M. Macron je ne sais pas grand-chose" -
Il émet toutefois des réserves sur Emmanuel Macron. «Comme la plupart d’entre nous, de M. Macron je ne sais pas grand-chose. J’aimerais que, Président, il puisse réconcilier les Français entre eux, sans développer l’esprit communautaire contre l’esprit citoyen et qu’il puisse également les réconcilier avec leur avenir, en adoptant contre les années Hollande les solutions qui marchent, et qu’il puisse enfin et aussi les réconcilier avec leur passé, bien commun qui ne mérite pas les condamnations entendues dans la campagne concernant notre histoire nationale. C’est une décision prise sans joie mais sans ambiguïté» assure-t-il alors qu’il n’avait pas digéré la polémique sur la colonisation française en Algérie, «crime contre l’humanité».
«Au lendemain du 7 mai, nous devrons tous ensemble définir une nouvelle stratégie, pour la droite et le centre, dont notre pays a besoin» assure le sénateur LR alors que François Fillon s’est mis en retrait et a annoncé lundi qu’il n’entendait pas conduire la bataille des législatives.
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